L’équipe du shooting de l’Album Fermob a posé ses valises sur la côte Ouest, le temps d’un reportage chez des Fermobpleople, par ailleurs Ocean Lovers. Dans la famille Bosc, je demande l’une des filles, Amy, surfeuse à ses heures et, avant tout, œnologue passionnée qui vous partage, avec générosité, des tips pour réaliser des accords vins-mets -pour le moins- surprenants 

Parlez-nous du shooting…

Il a eu lieu dans notre maison du Cap Ferret, presqu’île que nous fréquentons depuis plus de 30 ans. Nous avons passé un moment top ! Nous avons échangé avec toute l’équipe sur l’univers de la décoration -ma mère est décoratrice d’intérieur. Nous sommes une famille d’épicuriens : chez nous, on boit beaucoup et on mange beaucoup ! Nous avons donc accueilli l’équipe à bras ouverts.  Le tournage a été très naturel, très spontané. J’avais fait des photos pour d’autres marques mais ce qui m’a plu, quand nous avons été sélectionnés pour le casting, c’était de poser avec ma mère et ma sœur. C’est un très joli souvenir…

Amy, comment vous est venue votre vocation pour l’oenologie ?

Lors de mon master en communication à Sup de Pub, j’ai été accueillie en stage dans un domaine viticole et là, j’ai eu une révélation. Je voulais travailler dans cet univers, qui ne m’était d’ailleurs pas totalement inconnu car mes grands-parents maternels ont une maison à Bédoin, au pied du Ventoux, au beau milieu des vignes… J’ai suivi l’enseignement de l’école du Cordon Bleu, lancée par Franck Ramoche, ancien chef sommelier au Crillon. Dans une promo de 19 personnes, de tous âges et de tous horizons, très cosmopolite, où les intervenants sont aussi issus du monde entier, j’ai vécu une année d’une intensité rare, très stimulante, hyper inspirante ! J’ai réappris à aimer la France en la sillonnant, à la découverte de ses terroirs, de ses sols, de son histoire… Puis j’ai fait un stage chez Pierre Gagnaire.

Comment avez-vous « atterri » à la Dame de Pic ?

Ma formation au Cordon Bleu a clairement changé ma vie : c’est la plus belle chose qui me soit arrivée ! Lors de la remise des diplômes, ma marraine de promotion, l’Argentine Paz Levinson, sommelière la plus convoitée au monde, m’a proposé le poste de commis-sommelier à la Dame de Pic, restaurant parisien d’Anne-Sophie Pic. Travailler pour la cheffe la plus étoilée du monde est un honneur… J’étais au comble de la joie ! Et suis comblée depuis…

Quels accords mets/vins faciles à reproduire chez soi vous suggérez-nous ?

Il n’y a pas de codes à respecter : l’important est de se faire plaisir ! Par exemple, si vous avez cuisiné chinois, rendez-vous chez votre caviste pour y acheter un vin de la Loire ou un Sauternes -deux vins moelleux avec un peu de fraîcheur ; ils accompagneront à merveille votre plat. Quant à lui, un rouge croquant, assez frais, s’assortira parfaitement à la texture d’un poisson : ce sera très fin en bouche. Si votre budget est plus élevé, allez vers un champagne, la complexité à l’état pur… Le champagne crée une véritable effervescence autour du repas, quand il en accompagne tous les plats.

Fermob, L’expert de la joie de vivre au jardin, avec son mobilier métal et coloré, a pris un tournant quand, en 2015, la marque a lancé la toute première lampe baladeuse sur le marché outdoor ! Ah… La Balad ! Toute jeune et déjà une longue histoire…et un nouveau chapitre qui vient s’ouvrir depuis qu’elle est passée entre les mains de Koralie, talentueuse artiste plasticienne ! Récit d’une collaboration réussie, qui en appelle d’autres… Avis aux talents de la communauté Fermob ! 

La Lampe Balad… une lampe baladeuse et charmeuse

Cette petite lampe révolutionnaire a frappé les esprits à sa sortie. Pas étonnant !  Première « baladeuse » de l’histoire Fermob, la lampe a été conçue pour vivre en extérieur et nous accompagner partout ! Innovante par sa technologie qui répond à toutes les envies de lumières (chaude ou froide, à 100% ou plus tamisée à 50%), dotée d’un design tout en rondeur, elle est très vite devenue incontournable et a donné rapidement vie à une collection complète. Combien de tablées familiales a-t-elle éclairées, lors de longues soirées d’été ? Combien de pique-niques à la plage a-t-elle accompagné ? A combien de confidences dans les prés a-t-elle assisté ?

Fermob et l’art…une grande histoire d’amour

Depuis toujours, Fermob aime mettre en lumière des créateurs qui partagent un même ADN. Cette année, la marque a invité l’artiste Koralie pour une collab’ inédite : associer le design de Balad, dessiné par le designer Tristan Lohner avec l’univers artistique de Koralie. Quand la marque l’a contactée, l’artiste dit avoir été très touchée. « Nous partageons les mêmes valeurs et le même état d’esprit. Authenticité + création française + univers du design = de nombreux traits communs entre Fermob et moi, pour un match parfait ! »

La Balad est un objet inspirant, car elle offre une vaste surface d’expression avec un design épuré. Les idées pour « l’habiller » me sont venues presque naturellement. Son côté nomade dedans/dehors, à poser/à suspendre me plaisait beaucoup ainsi que son intemporalité…

« Carte blanche » à Koralie

Fermob, marque curatrice de talents, a laissé une totale liberté d’expression à Koralie pour créer 2 versions de la Balad H25. L’artiste a exploré 2 pistes très différentes : l’une végétale et colorée, l’autre Art Déco, avec des motifs graphiques en noir et blanc. Seul point d’étape dans le processus de création : un moodboard présentant à Fermob quelques formes, puisées dans le langage visuel unique de Koralie.

Une édition limitée très désirable !

Ensuite, le choix a été soumis à notre communauté. Nos Fermobpeople ont voté et préféré la « Balad Végétal », qui a donné lieu à une édition limitée sérigraphiée. « Complètement fan de phyllotaxie* », Koralie l’a parée de motifs inspirés de la perfection de la nature. Le degré de sophistication extrême de l’ordre végétal la fascine : « Je passe plus de temps à admirer un chou romanesco ou un ananas qu’à les cuisiner ! » dit-elle.

Les deux propositions de Koralie pour FERMOB.

J’aime l’idée des différentes ambiances de lumière de la Balad ; ma préférée est celle qui reproduit la température et l’intensité de la lumière de la bougie. »

Et bien, cet été, la « Balad Végétal » va donner une atmosphère intimiste -mais pas que- aux soirées des happy few qui auront saisi cette édition limitée… Une lampe en forme d’hommage à la Nature à laquelle nous souhaitons un bel avenir et d’être dupliquée à l’envie. Merci Koralie !

Portrait d’une artiste urbaine singulière

De ses débuts dans l’art urbain, où elle comptait parmi les seules femmes françaises à graffer, à son installation sur la côte basque, au plus près de la nature, le parcours de Koralie l’a menée à Paris et New York. Des escales de longues durées dont elle a tiré les formes de son langage pictural singulier : motifs ethniques de différents pays (Koralie se dit complètement fan de folklore et d’artisanat), éléments architecturaux (tirés de ses études dans le domaine) et rituels animistes, traditionnels et contemporains. Tous ces éléments, elle les compile en d’étonnantes rosaces kaléidoscopiques et des palmiers multiculturels.

Son style aussi est unique, car elle varie les supports et les matériaux : peintures sur toiles ou murales -à l’aide, parfois, de pochoirs- sculptures en bois et tissages, dessins vectoriels, installations, vidéos… Un travail d’une élégance rare !

Découvrez son univers sur son site : koralie.com

Plantons le décor… Une cabane « into the wild », à Manosque, entre Luberon et gorges du Verdon… où Aurélie et Joachim, récoltants d’olives, cultivent aussi la joie de vivre. Ces épicuriens ultra généreux réunissent leur tribu autour de grandes tablées. Ils y ont convié l’équipe lors du shooting de l’Album 2020 pour une incursion dans un univers de saveurs…

Comment s’est passé le shooting ?

Je pense qu’il restera dans les annales comme le plus chaud de toute l’histoire de Fermob : il a fait jusqu’à 47° ! C’était la période de floraison, et les olives ont d’ailleurs grillé sur les arbres… L’équipe dû shooter en dehors des heures les plus torrides, très tôt le matin et tard le soir. C’était compliqué de photographier sous une lumière écrasante due aux températures. Et on pouvait difficilement faire shooting plus naturel car notre maquillage coulait ! Côté table, nous qui aimons cuisiner, avons dû aller à l’essentiel : recevoir « à la bonne franquette » avec de beaux paniers de fruits, et des légumes arrosés d’huile d’olive.

Vous avez accueilli l’équipe dans votre cabane… Racontez-nous ce qu’elle représente pour vous.

Natifs de Haute-Provence, nous avons jeté notre dévolu sur cette cabane, au sein d’un verger d’oliviers, quand, après avoir vécu au Brésil et à Paris, nous avons ressenti l’appel du Sud. Elle nous permet de prendre du recul sur notre vie citadine -Aurélie et Joachim habitent Marseille la semaine- de nous reconnecter au tout de la Nature et de remettre les choses en perspective : impossible de ne pas se sentir humble devant un arbre centenaire !

Aurélie, que vous apporte la culture de l’olivier ?

Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours « olivé » ! L’huile fait partie de l’ADN de cette région, à laquelle nous sommes très attachés. Toutes les familles des alentours de Manosque possèdent une olivette (NDLA : une petite oliveraie.) Récolter de l’huile d’olive, c’est, pour moi, la même démarche que celle de Fermob :  perpétuer un savoir ancestral et privilégier le bel ouvrage, simple. Cultiver nous offre aussi une pause et stimule nos cerveaux en surchauffe. Enfin, la joie de profiter du fruit de son travail est incomparable !

Le château de Craon, surnommé le « petit Versailles de la Mayenne », est peuplé d’une bien sympathique tribu : des Fermobpeople, comme vous, à ceci près qu’eux habitent un domaine hérité du grand-père de Bertrand ! Lui, Séverine et leurs 5 enfants, âgés de 5 à 13 ans, nous ont accueilli la durée d’un shooting comme suspendu dans le temps… Bienvenue au Royaume de Craon !

Bonjour Bertrand,
Merci d’avoir ouvert les portes de votre château à l’équipe Fermob. Qu’est-ce-qui vous a donné envie de le faire ?

Nous aimons la marque et possédions des pièces Fermob. Quand Séverine, mon épouse, a cherché du mobilier extérieur pour nos gîtes, ce shooting était annoncé sur le site de la marque. Pour ma part, il m’a permis de découvrir les coulisses de l’univers de la photographie. J’ai été épaté par le côté logistique !  Les enfants, eux, ont aimé se prêter au jeu, se faire maquiller…

Y a-t-il une anecdote qui vous revient à l’esprit quand vous repensez au shooting Fermob ?

Oui, nous avons bien cru qu’il ne pourrait jamais avoir lieu ! Le train a été annulé, puis, la voiture de location réservée à Angers n’était plus disponible. C’est moi qui suis allé chercher toute l’équipe, grâce à ma grande voiture ! Le shooting a été chaleureux et convivial. Les gens de Fermob logeaient sur place, dans nos chambres d’hôte et nous avons partagé nos repas.

Quelle place ce château tient-il dans votre vie ?

Cela prend du temps et de l’énergie ! Mais ce château, dans lequel mon père est né et qui nous a vu grandir, mes 5 frères et sœurs et moi, est une passion familiale. Il m’a été transmis à moi en 2018 mais il aurait pu l’être à un autre membre de la fratrie car nous partageons tous cet amour pour le lieu ! Mes parents ont toujours su nous fédérer et insuffler un esprit de famille. Ce sont eux qui ont lancé les chambres d’hôtes et ils assurent encore parfois les visites guidées, pour nous épauler, mon épouse et moi. Et c’est mon père qui cuisine toutes les confitures servies pour le petit-déjeuner : il récolte les fruits de notre potager.

Séverine, quelles sont selon vous les qualités requises pour gérer un tel endroit ?

Patience et calme. Il faut aller vite, pour parer les urgences, mais aussi savoir prendre son temps car tout ce que nous faisons doit s’inscrire dans le respect du lieu et la qualité de ce que nous voulons transmettre aux générations futures.

A ce propos, comment moderniser un tel lieu ?

Nous ne pouvons pas modifier les parties du bâti et du parc qui sont classées. Mais, comme chaque génération l’a fait avant nous, nous apportons une touche contemporaine via des œuvres d’art, des sculptures ou des tableaux, disposés dans le château. Ou bien en renouvelant la taille des arbres ou en plantant des espèces qui n’y étaient pas il y a 300 ans. Ou enfin, en choisissant du mobilier Fermob pour le jardin !  Dans les gîtes, nous pouvons davantage laisser libre cours à notre imagination.

Gérer un château, ce sont des contraintes et de bons moments…

Ouvrir les volets sur le parc, le matin, face à cet environnement si calme est le moment de la journée que je préfère. J’aime élever mes enfants à la campagne, dans un tel cadre. En revanche, eux comme nous regrettons parfois de ne pas l’avoir à nous tout seuls ! Mais c’est aussi une chance de partager ce lieu magique avec nos hôtes. On a la chance de recevoir des hôtes venus du monde entier tout en étant ici à la campagne à Craon, parfois même des personnes célèbres ce qui enchante les enfants !

Quel est votre rapport à la couleur ?

Le XVIIIème siècle dont est  issu le château, était un siècle très coloré et lors de nos travaux de rénovation je me bats parfois avec le maître d’œuvre pour apporter de la couleur et ne pas rester seulement dans les bleus, gris et blancs. Je m’appuie souvent sur le nuancier Farrow & Ball dont j’aime les couleurs naturelles et pigmentées. J’ai appris l’histoire du château, je me suis intéressée au XVIIIème siècle, et je regarde ce qui se fait à Versailles, dont Craon est inspiré, pour glaner des idées de tissus et de couleurs. J’ai une sensibilité particulière à ces dernières : je peins dans mon atelier, niché dans le grenier.

Comment faites-vous vivre votre château et son domaine ?

Séjourner chez nous, dans nos chambres d’hôtes, c’est résider dans une maison qui vit. Tel est l’esprit dans lequel nous accueillons nos hôtes et visiteurs ! Nous avons aussi à cœur de permettre au public d’avoir accès à un château qui témoigne du mode de vie au XVIIIème siècle. Nous employons 4 personnes pour nous aider à organiser des mariages ou des concerts qui aident à l’auto-financement des lieux ou à entretenir le parc…

Nous étions préparés, nous avons signé ! Et nous tenons notre engagement de faire vivre le château et le domaine de Craon.

Le château de Craon, on y va pour…

• Visiter un monument historique et ses attributs du XVIIIème siècle : lavoir, glacière -ancêtre du frigidaire-, pigeonnier se dressent encore, en parfait état.
• Vivre la vie de châtelain, dans les chambres d’hôte et les gîtes !
• Flâner dans le parc de 47 hectares, classé : vous êtes plutôt jardin à l’anglaise ou jardin à la française ? Voire, potager… Les trois, mon capitaine ! Alors vous serez comblés…
• Arpenter les 6 kilomètres d’allées à la recherche de petits lieux follement romantiques… ou tomber nez à nez avec des chevreuils, au détour d’un chemin !
• Savourer les incomparables confitures maison faites des fruits récoltés dans le potager par Loïc de Guébriant, le papa de Bertrand !
• Et pourquoi pas ? Se marier dans les anciennes écuries !

Le Château de Craon
53400 CRAON, FRANCE
chateaudecraon.fr

Nous avons donné carte blanche à Tom Watson -notre photographe américain préféré- à NYC, sa ville natale. Sa signature ? Des clichés pleins de mouvement et de gaieté (comme l’univers de Fermob l’est !). Nous l’avons suivi dans ses coins favoris, sous la pluie, une chaise Luxembourg à la main. A la rencontre de vrais gens : des Fermobpeople, comme vous, pris sur le vif… Et l’alchimie a opéré !

Bonjour Tom,
Pour vous, qui d’habitude photographiez des mannequins professionnels, comment s’est passé ce shooting à NYC ? Quel souvenir en gardez-vous ?

Cela a été fantastique !  C’était un challenge pour moi de relever le défi d’un casting de rue. J’étais terrifié ! Et en même temps, c’était excitant d’entrer dans le monde de quelqu’un sans y être invité…  Étonnamment, une confiance immédiate s’est instaurée. Peut-être parce qu’il n’y avait aucune attente de part et d’autre ? Peut-être aussi que les modèles ont senti ma propre vulnérabilité et ma timidité ? En tout cas, il y a eu un vrai échange, durant le bref moment que nous avons partagé !

Est-ce bien le New-York que vous aimez qui est illustré dans ce reportage ?

Oui, parfaitement  Je shoote inlassablement, depuis des années, Chinatown la nuit et les stations de métro. Ces clichés ressemblent à ma vie de tous les jours !  Pour le reportage, nous avons arpenté New-York et avons déposé la chaise Luxembourg dans des lieux iconiques, par exemple en plein milieu du Pont de Brooklyn. Les passants s’y sont assis, pour se reposer ou prendre des selfies… Tous affichaient un grand sourire, et là, j’ai réalisé que la Luxembourg était un véritable aimant. Une minute durant, ces passants -attirés par cette chaise- et nous, avons vécu une parenthèse dans le temps !

Ce reportage est une incursion dans votre jardin secret car ce sont vos lieux de prédilection que vous avez shootés. Il nous dévoile vos goûts… Est-ce que vous accepteriez d’aller plus loin et de nous confier vos adresses préférées à NYC ?

Il y a un ferry qui vogue sur l’East River, de Wall Street à Astoria. En chemin, vous pouvez en descendre en plusieurs points, sur la rive de Brooklyn et du Queens. Le terminus, Astoria, est proche du Noguchi Museum, un joyau, musée dédié à l’architecte japonais. Vous pouvez aussi enfourcher un vélo pour longer l’East River, de Williamsburg à Long Island City.

Je marche beaucoup dans NYC et, pour combler mes petits creux, je m’arrête dans les Whole Foods Market : cuisine healthy et variétés assurées. L’un de mes favoris se trouve à Union Square Park sur la 14^th Street. De là-haut, la vue sur les alentours est amazing !

Couleur ou Noir & Blanc ?

Couleur, depuis que la photographie numérique a remplacé l’argentique !

Etes-vous plutôt portraits ou paysages ?

Malgré ma timidité, j’aime photographier les gens. Et j’aime les paysages urbains. De nuit tout particulièrement.  Le plus beau paysage urbain selon moi ? Sans hésiter : Tokyo !

Pour un photographe débutant, que conseilleriez-vous : de s’exercer à la photo avec son téléphone ou d’acquérir un appareil ? Et lequel ?

Les smartphones d’aujourd’hui sont des outils d’enregistrement hors pair. Ce sont des concentrés de technologies et ils permettent l’accès immédiat aux réseaux sociaux. J’en ai toujours un sur moi ! Cependant, je trouve qu’un appareil photo traditionnel est un bien meilleur instrument pour qui veut apprendre les bases de la photographie.  Quand je ne travaille pas sur un projet professionnel, j’utilise moi-même le Panasonic Lumix LX 100. Il me donne accès en un clin d’œil à tous les réglages de base et il est suffisamment petit pour que je l’emporte partout avec moi. Son prix est raisonnable et il donne des résultats très respectables.

Le mot de la fin ?

Quand on m’interroge sur mon métier, je réponds que je suis photographe de mode et de publicité. La vérité ? Je suis un photographe, basta ! Enfin, pas tout à fait lambda… Je dois vous confier une histoire très personnelle. A 6 ans, j’ai eu un accident avec un pétard et j’ai perdu la vision latérale de mon œil gauche. Du coup, je vois exactement ce que capture un appareil-photo : j’ai une vision monoculaire.  J’en ai fait une force ! Peut-être mon succès tient-il en partie à cela ?

A Paris, en dehors de la Tour Eiffel (que vous voyez de votre appartement), et qui est une source d’inspiration inépuisable pour vous, quels sont les autres lieux que vous aimez shooter ?

Les quartiers les plus anciens de Paris m’inspirent. J’adore aussi les rues pavées et les toits de Montmartre et la mixité sociale de Belleville. C’est la nuit que Paris est la plus belle. Ne l’appelle-t-on pas la city of lights ? J’aime découvrir la beauté cachée résultant du jeu aléatoire entre l’ombre et la lumière, la couleur et les formes, le passé et le présent.

C’est difficile de faire quelque chose de nouveau, d’inédit, d’un élément iconique, sur-photographié, mais j’y arrive parfois